Dans le premier article paru la semaine dernière et que vous pouvez retrouver ici, nous avions parlé de l’implication de vos différents collaborateurs, mais aussi et surtout de l’importance de la culture sécurité et de vos actions.
Une affirmation revient souvent chez les différents acteurs : la prévention, ça coûte ! Et en effet, par leur caractère réglementaire et obligation, les actions de prévention sont souvent perçues comme une charge et ne font généralement pas, l’objet d’une valorisation de leurs impacts par l’entreprise.
Mais grâce à l’arrivée des nouvelles technologies, tous secteurs confondus, la prévention devient quelque chose de plus simple et de plus efficace, avec une valorisation plus claire.
# Industrie 4.0 qu’est-ce c’est ?
L’industrie 4.0, est un terme qui peut sembler obscur, mais il représente bien l’enjeu auquel doivent faire face les industriels pour rester compétitive dans leurs activités respectives. Mais qu’est ce qui se cache exactement derrière ce terme ?
Ce terme d’industrie 4.0 ou « industrie du futur » représente la nouvelle vague de digitalisation des procédés industriels. Un des objectifs de cette nouvelle révolution industrielle est d’améliorer la productivité de l’industrie par une mise à plat des moyens de production en s’appuyant sur les nouvelles technologies, mais aussi de pouvoir proposer des niveaux de personnalisation autour du produit quasiment infinie, en améliorant la convergence entre le monde virtuel et le monde réel (réalité augmentée, robots collaboratifs, big data, amélioration des aspects de normalisation et de standardisation…)
Certes, ces aspects sont primordiaux car ils utilisent les vecteurs digitaux pour gagner en productivité, mais ils augmentent, de fait, le nombre de défis qu’il faut adresser, particulièrement, autour du rôle de l’Humain et du développement de ses compétences, de la réduction des erreurs et de l’adaptation de son environnement et de ses conditions de travail.
Lorsque l’on parle d’industrie 4.0, nous évoquons essentiellement les secteurs industriels, mais d’autres corps de métiers, comme le bâtiment, peuvent entièrement bénéficier des évolutions acquises dans sur l’industrie, afin d’en tirer pleinement parti.
Seule la technologie ne permettra pas de réussir le virage technologique efficacement.
Alors comment les nouveaux défis en termes d’amélioration des conditions de travail peuvent-ils avoir un impact sur l’optimisation des processus et la productivité en général ?
# Optimisation des processus et des plannings de production
Il est clair que la prévention des risques professionnels, ne doit pas conditionner à la rentabilité de l’entreprise. Mais l’objectif est de faire évoluer le regard de tous, pour l’intégrer dans une démarche sur le long terme.
Par les gains de temps générés grâce aux meilleures conditions de travail et grâce au développement de l’activité et du chiffre d’affaires, la prévention génère des gains économiques certains. L’entreprise peut alors mieux recruter, investir, ou encore développer sa compétitivité. Ce gain d’investissement est donc un axe d’optimisation des processus, mais il est loin d’être le seul.
Un autre axe permettant d’agir durablement sur les procédés industriels, réside dans l’optimisation des plannings de production. D’un point de vue technique, cela va pouvoir se faire via l’optimisation des cadences ou la maintenance dite prédictive, mais si nous revenons sur le facteur Humain, cela va consister à agir sur l’impact des accidents sur le planning de fabrication. Comment ?
En ajoutant une sécurité en cas d’absence imprévue due à un accident ou encore à pouvoir anticiper et agir, si une situation à risque survient, pour limiter son impact sur votre productivité.
C’est là que le défi Humain de l’industrie 4.0 à tout son sens : augmenter la productivité sans mettre en péril la sécurité de ses collaborateurs !
# Cadences de fabrication
De l’optimisation des processus et du pilotage du planning de production découle directement la cadence de fabrication. Autrement dit, la durée mise pour réaliser une tâche définie, que ce soit la réalisation d’un chantier dans les secteurs du bâtiment, ou le nombre de pièces qu’une usine peut produire par période de temps.
L’Homme intervient directement dans le calcul de la cadence de fabrication, que ce soit au niveau de la production ou au niveau de la maintenance des équipements. Plus précisément, le fait de privilégier la qualité à la quantité, et son environnement de travail à un impact très fort, sur sa capacité à produire.
Pour faire plus simple : plus un employé est bien dans son travail plus il sera capable de produire plus ou des produits de meilleure qualité.
Certes, lorsque l’on aborde le sujet de produire plus, l’autorisation et la robotisation (ou cobotisation) peuvent rendre soucieux. Le fait de voir des robots sur des lignes de productions, qui répètent tâche après tâche peut rendre soucieux et, il est normal de craindre une diminution du nombre d’emplois. Mais la réalité est tout autre chose.
Les « cobots », ces fameux robots collaboratifs, permettent à l’Humain de travailler plus précisément et plus en sécurité. La collaboration entre les employés et les robots est la clé pour permettre aux usines de devenir plus agiles. Mais pour cela, il est important que tous vos collaborateurs se sentent impliqués dans la mise en place du virage numérique, en perçoivent l’intérêt et se sentent rassurés sur l’avenir de leur métier.
Les emplois en usines vont inévitablement changer, mais ne disparaîtront pas.
# Bien être au travail et climat social
En dehors de son impact sur la productivité, la diminution des accidents et des situations à risques est bénéfique sur la relation sociale et sur l’humeur qui règne dans les couloirs de votre entreprise.
Qui dit un environnement moins accidentogène, dit des employés qui sont plus sereins (sans pour autant être moins méfiant) et donc un climat social meilleur, et pour revenir au sujet productivité, ce sont des collaborateurs qui sont plus impliqués dans la cadence de fabrication et donc dans l’optimisation.
Il en est de même pour les relations interentreprises, car, lors de certaines négociations entre un client et un fournisseur, ce même client peut hésiter entre vous et un autre fournisseur, et il peut vous échapper, si votre taux d’accidentalité est trop important. Cela peut avoir des conséquences néfastes sur votre image de marque, si aucune action n’est mise en place.
De plus, l’adoption d’outils numériques, dont bon nombre d’employés ont une connaissance plus ou moins importante, permet de rendre les tâches compliquées, bien plus simple et donc, d’agir encore une fois sur le bien-être au travail.
Vous l’aurez compris, encore un peu plus, sous un autre aspect, que les nouvelles technologies et la prévention ne doivent faire qu’un. Bénéfique sur votre productivité et le climat social de votre entreprise, deux sujets très importants, la prévention des risques doit prendre le virage technologique en gardant à l’esprit que sans l’Humain, cela est compromis d’avance ou alors le complique dangereusement.
Notre prochain et dernier chapitre sur le sujet des nouvelles technologies pour la sécurité au travail traitera notamment de la technologie adaptée à la notification et au suivi de vos indicateurs en temps réel.